Il est presque minuit au village de Tshabobo au Congo, et la petite Lulama qui vient juste de souffler ses deux bougies, est soudainement prise d’une convulsion fébrile. Le centre de santé le plus proche est à quinze kilomètres, et la seule infirmière qui y travaille quitte à 16 heures. A deux milles kilomètres de là, dans la banlieue de Livingstone dans le Sud de la Zambie, la belle Tshanda, une adolescente de 16 ans porteuse d’une grossesse de 34 semaines se plaint de terribles maux de tête, vertiges et douleurs épigastriques. Elle voudrait se rendre à l’hôpital situé juste à dix minutes de marche, mais une pluie diluvienne trempe la ville ; aucun de trois ambulances de l’hôpital n’est en état de marche depuis quatre mois. Xolani, un septuagénaire diabétique et hypertendu d’Umtata en Afrique du Sud ne s’en tire pas non plus mieux; sa douleur de poitrine est à son pic, mais son hôpital n’a pas de capacité de thrombolyser les patients souffrant d’infarctus du myocarde ; son transfert vers l’hôpital d’East London traine en longueur pendant que son myocarde s’éteint au fur et mesure.
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« Le jeune patient fut emmené dans notre salle d'urgence par les services d’ambulance. Il avait subi ce qui semblait être un traumatisme crânien sévère et une fracture du bassin, peut-être aussi une fracture de la colonne vertébrale.
Notre équipe de la salle d'urgence entra promptement en action. Ils prirent en charge sa respiration, en plaçant un tube vers ses poumons à travers sa bouche. Nous avions immobilisé son bassin et remplacé rapidement le sang qu'il avait perdu. En un clin d’œil, nous nous rendions au scanner avec un patient complètement stabilisé. |
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October 2018
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